HUMAINS

                                                                       • COLITE NÉPHRÉTIQUE

Auteur : Marie Danielle Balthazard, Bulletin ICBT No. 6 (mai 2012)

La maladie : Il s’agit d’une douleur brutale, de grande intensité, située dans une fosse lombaire au bas du dos qui se diffuse vers les organes génitaux, non calmée par les changements de position. Cette douleur est parfois décrite comme « atroce » et peut s’accompagner d’agitation frénétique. La douleur est parfois modérée, localisée dans le flanc (crise subintrante). La colique néphrétique est due à une mise en tension du rein, elle-même liée à un obstacle sur les voies urinaires. L’obstacle (calcul ou tumeur) peut se situer dans la voie excrétrice (rein, uretère, vessie, urètre) ou à l’extérieur des voies urinaires (compression extrinsèque). Les calculs représentent la principale cause de colique néphrétique.

Physiologie : Le rein a la fonction d’éliminer les déchets. La colique néphrétique concerne le néphron, l’unité fonctionnelle du rein. Le néphron se divise en deux parties : l’ensemble des glomérules et les canaux collecteurs. Le glomérule filtre le sang. Les canaux collecteurs (ou tube) transforment le filtrat en urine et récupère l’eau et les éléments vitaux (les sels).

Le sens biologique : En situation de stress, les canaux collecteurs, par exemple, retiennent plus d’eau dans le corps ce qui diminue le débit urinaire. Des symptômes de différentes intensités accompagnent la colique néphrétique soumise à une tension plus élevée du rein. À l’extrême, il peut y avoir une multiplication cellulaire pour augmenter la performance de la rétention d’eau, on assiste alors à un cancer du rein. Dans l’histoire de l’Évolution, c’est l’exemple du poisson rejeté par une vague sur la terre ferme.
Instantanément, celui-ci perd toutes ses protections naturelles car il est confronté à un environnement entièrement inconnu et pour lequel il n’est pas adapté. Le danger majeur qui le guette est la déshydratation. Lorsqu’il y a déshydratation, le potassium sort de la cellule et s’échappe. C’est pourquoi, il lui faut un bon système de récupération. La solution de survie, donc, est de réduire le débit urinaire « qui se met en circuit fermé. » Le conflit créé provoquera donc la sidération et la désorientation spatiale.
En présence de calcul, ce qui n’est évidemment pas naturel dans le corps, il y a formation de petits cailloux pour pousser l’autre de son propre territoire.

La médecine chinoise : Il y a un lien direct entre les reins et les oreilles en médecine chinoise. De plus, on remarque que les reins ont la même forme que les oreilles.

Étymologie : XVIe S. ÉREINTER « briser les reins »; XIXe S. « Critiquer sans pitié ». En français, le rein désigne toute une région du corps incluant la zone pelvienne et l’espace occupé par l’appareil génital.

L’écoute du verbe : Calcul vient du mot caillou. Les bergers s’en servaient pour compter les moutons. Symboliquement, on calcule nos actions entre le don/recevoir. Néphrétique pour « frénétique ». Qui est atteint de frénésie. Un malade frénétique; qualifie des sentiments violents ou leur expression.

La symbolique vue par la Kabbale : Sens de la racine « Kalah » qui signifie « être fermé ». Les mots clés sont : fin, conclusion, achevé, la totalité et aussi éphémère, anéanti, périssable et perte. Des forces contradictoires s’affrontent dans les reins : la perversion de l’amour qui s’exprime dans la possession de l’autre (symbolisé par les déchets) et le don de soi (désir d’avoir un sang purifié). Les reins symbolisent le « combat » perpétuel contre la défaillance, pour vivre dans l’amour vrai et pur.

La symbolique : Symboliquement, comme le poisson qui s’échoue sur le sable, je me retrouve brutalement, soudainement, hors de mon clan (sous toutes ses formes) et je perds alors tous mes points de repères. Je me sentirai consternée et je resterai « sans mots ». Incapable de bouger attendant que quelque chose vienne presque miraculeusement me sortir de cette impasse. Par exemple, l’autorité, le père, le patron ou toute autre personne en qui j’aurais placé ma confiance, coupe le contact, la relation, sans explication et fait la sourde oreille à mes demandes d’explications. Elle m’exclue sans raison, en apparence, comme si je n’existais pas à ses yeux. Ou encore, on cherche à me briser en me critiquant sans pitié toujours en faisant fi d’écouter mes besoins fondamentaux et en rejetant ainsi toute forme de dialogue. Les problèmes sont toujours en lien avec des personnes significatives pour moi (mon clan = le sang). L’avènement est brutal i.e. je n’ai pas vu venir le coup. C’est vécu comme une trahison. Briser les reins de quelqu’un c’est le détruire. C’est un combat perpétuel, sans issu, sans fin. La relation est terminée, sans pouvoir comprendre les intentions de l’autre. Il y a impossibilité de communication entre les partis. Un sentiment d’anéantissement et de déchirement (le feu de la colère) s’ensuit. Le manque de confiance envers mes proches fait qu’il m’est maintenant difficile de discerner le vrai du faux dans les intentions de l’autre. Je ressens constamment des émotions qui oscillent entre « aimer » et « détester » envers cette personne significative, pour moi, dans ma vie. Je souhaite récupérer l’amour de l’autre, je souhaite jeter les déchets qui causent le conflit dans ma relation et clarifier ce qui nous unit. Sans l’autre, je me sens perdue. Je ne sais plus comment me positionner pour rétablir la relation. Souvent, par exemple, une question d’argent est en cause dans le conflit qui m’oppose à l’autre (argent = liquide). Ou les situations impliquant l’eau (ex. : noyade).

Références

  • Sens biologique : « Les maladies, mémoires de l’évolution » – Docteur Robert Guinée Pages 124-125
  • La médecine chinoise et l’écoute du verbe : Cours de Gérard Athias et Georges LAHY-VIRYA sur le symbolisme du corps humain en 2003 et cahier rédigé par Lise Coté en Août 2003, pages 69 et 77
  • Étymologie : « Dictionnaire étymologique du français – Le Robert »
  • Symbolique vue par la Kabbale : « La Voix du corps » Georges LAHY-VIRYA Page 162
  • « Dictionnaire des codes biologiques des maladies » (3ième édition), par Eduard Van den Bogaert

                                                                                     • DERMATITE

Auteur : Odile Wallon, Bulletin ICBT No. 1 (juin 2009) Voici deux cas de dermatite, dont le conflit est énoncé comme conflit de séparation surtout intégré en termes de lieu et d’espace.

Elle n’est plus LÀ.
Nicole souffre d’une dermatite. Elle me dit que c’est apparu vers le 19 juin, quelques jours avant son anniversaire. Je lui demande s’il s’est passé quelque chose à cette période-là.

Elle me dit que sa sœur a été placée dans une maison d’hébergement suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Elle dit qu’elle a décidé de prendre du recul et de moins s’occuper d’elle car ça l’affecte trop de la voir ainsi. Sa sœur n’aime pas l’endroit où elle est. Elle a demandé à Nicole de la prendre chez elle, ce qu’elle a refusé, car ça lui paraît trop lourd d’assumer sa sœur ainsi.

Puis elle ajoute : « Elle n’est plus LÀ ». Elle dit que même si sa sœur vit encore, elle n’est plus LÀ, puisqu’elle n’est plus la même et ne peut plus communiquer comme avant. Les larmes surgissent quand elle dit cela.

Un cheval triste
Kutyam, le cheval de mon amie, a été atteint d’une dermatite début août dernier. Patricia m’écrit tout d’abord qu’elle ne voit pas quand je lui énonce le conflit. Deux jours après, elle m’écrit : « Au fait pour la dermatite de mon cheval, j’ai brusquement réalisé la séparation : sa compagne de pré est morte en juillet…et suite à ça, ils (les propriétaires du centre d’équitation où il se trouve) l’ont changé de pré ».

Deux cas où il y a séparation, et où la tonalité de lieu est bien présente.